Parmi les nombreux objets anciens du Domaine du Meunier, le phonographe Edison du début du 20e siècle trône sur la scène de la Salle Parias Frères.
Edison et les premiers phonographes
Edison est l’inventeur aux 1200 brevets. Parmi les objets qui ont marqué l’histoire de la technologie on peut citer l’ampoule à incandescence et le phonographe.
En 1857, le français Léon de Martinville recherche un moyen d’enregistrer la parole et invente le phonautographe. Le dispositif possède déjà tous les éléments qui feront le succès de l’appareil d’Edison : un cylindre sur lequel sera gravé l’enregistrement, un diaphragme qui réagit au son et un stylet. C’est Thomas Edison qui améliore l’appareil et dépose le brevet très détaillé du phonographe en 1877. Il prévoit pour son phonographe de très nombreuses applications : enregistrement de livres, de lettres, système de répondeur téléphonique, l’incorporation dans des jouets … Le succès de son appareil est grand mais bref. Ce n’est qu’en 1888 qu’Edison améliore son phonographe et la nouvelle version de son appareil marque l’histoire en 1889 comme étant l’une des principales attractions de l’Exposition Universelle de Paris.
Et comment ça fonctionne ?
Le principe de fonctionnement est relativement simple. L’appareil est composé d’un cylindre tournant autour d’un axe, un diaphragme enregistreur et un diaphragme lecteur munis chacun d’un stylet. L’enregistrement se fait sur une simple feuille d’étain enroulée sur le cylindre. Lors de l’enregistrement, on met en mouvement une manivelle actionnant le cylindre et on parle à proximité d’un cornet. Les ondes sonores font vibrer le diaphragme enregistreur relié au stylet qui grave la feuille d’étain. On obtient un motif plus ou moins creusé sur cette feuille qu’on appelle un phonogramme. À partir de cet enregistrement on reproduit sur des cylindres en cire qui permettront une écoute de 2 à 4 minutes. Le cylindre en celluloïd Blue Amberol d’Edison sera utilisé ensuite de 1912 à 1929.
Lors de la lecture du phonogramme, le stylet lecteur suit le sillon et vibre selon le motif gravé. Ces vibrations sont transformées par le diaphragme en ondes sonores et celles-ci vont être amplifiées par l’écouteur.
La petite histoire du phonographe du Domaine du Meunier
Souvent, les histoires de vieux objets commencent dans les greniers. C’est dans celui des grands-parents de Coen qu’étaient entreposés une centaine de cylindres Blue Amberol. Durant des années la famille ter Kuile a recherché un phonographe Edison pour pouvoir lire les cylindres. Une amie de la famille qui travaillait dans une salle de vente signala qu’un appareil avait été acheté mais n’avait jamais été retiré. C’est donc par ce biais que la musique du phonographe a pu retentir dans la maison ter Kuile. Le phonographe Edsion de 1912 série B permet aujourd’hui d’écouter des musiques allemandes et françaises notamment une sur le berger des Pyrénées !
En 2015, pour les 50 ans de Coen, sa maman lui a offert ce bel objet qui permet aujourd’hui de danser dans la Salle Parias et Frères comme le prouve cette vidéo.
Sources :
http://www.arts-et-metiers.net/sites/arts-et-metiers.net/files/asset/document/defo-phonographeedison.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cylindre_phonographique
http://www.phonorama.fr/les-cylindres-geants-p3.html